Vivaldi, Divina Stella
Le jeu de l’ombre et de la lumière dans l’œuvre sacrée de Vivaldi
Adagio spiccato, extrait du Concerto grosso en sol mineur (RV 578) (extrait de
L’Estro armonico)
Longe mala, umbrae, terrores
Motet pour voix, cordes et continuo en sol mineur (RV 629)
I. Aria: Longe mala, umbrae, terrores (Allegro)
II. Recitative: Recedite, nubes et fulguras
III. Aria : Descende o coeli vos (Largo)
IV. Alleluja
Concerto pour cordes en sol mineur RV 141
I. Allegro
II. Andante molto
III. Allegro molto
Sum in medio tempestatum
Motet pour voix, cordes et continuo en fa majeur (RV 632)
I. Aria: Sum in medio tempestatum
II. Recitative: Quid Ergo faciam
III. Aria: Semper maesta –
IV. Alleluja
Concerto pour cordes en fa majeur RV 156
I. Allegro
II. Adagio
III. Allegro
In turbato mare irato
Motet pour voix, cordes et continuo en sol majeur (RV 627)
I. Aria: In turbato mare irato (Allegro)
II. Recitative: Splende serena
III. Aria: Resplende, bella (Larghetto)
IV. Alleluja
Blandine de Sansal, mezzo-soprano
Le Concert de l’Hostel Dieu
Franck-Emmanuel Comte, clavecin et direction
Reynier Guerrero, violon
Sayaka Shinoda, violon
André Costa, alto
Aude Walker-Viry, violoncelle
Nicolas Janot, contrebasse
Morgan Marquié, théorbe et guitare
Franck Dusseux, création lumières
Si notre époque contemporaine demeure hélas prodigue en crises et menaces, la décennie ou Vivaldi composa les œuvres de notre programme n’a rien à envier au temps présent. Autour des années 1720, les événements sombres ne permettent pas encore de qualifier le siècle de Vivaldi de « siècle des lumières ». Les soubresauts de la Guerre de succession au trône d’Espagne – véritable bain de sang à l’échelle de l’Europe – les épidémies encore nombreuses de peste et de variole, la violence orchestrée par diverses tyrannies, en font un temps où rôde sournoisement l’angoisse.
Les motets de Vivaldi, composés pour la plupart à destination des filles de la Pietà, – anges de lumières sur terre, – sont l’incarnation musicale de ces espoirs. Tempêtes et bourrasques sonores présentes en nombre dans ces miniatures lyriques, métaphores de ces turbulences qui accablent l’Europe, précèdent l’apparition d’une réconfortante lumière. Car, dans les convulsions de la nature inquiète, luit déjà la Divina Stella, l’étoile divine qui éclaire l’humanité. Ce clair-obscur qui habite les œuvres de notre sélection, vibrantes et théâtrales, nous enseigne la patience et la confiance en la venue des jours meilleurs, où la musique guidera les âmes inquiètes.
Resplende, bella
Divina stella
Et non timebo
Mortis horrores
Resplendit, bella
Divine étoile
Et je n’aurai pas peur
Des horreurs de la mort
EN IMAGES

©Julie Cherki

©Karelle Perdrizet

©Karelle Perdrizet

©Marielle Aubé
AGENDA
Création à Lyon, à la Chapelle de la Trinité, le 15 octobre 2025